Or donc, après les Pays Bas, la Belgique
a adopté une
loi permettant l’’euthanasie d’enfants en fin de vie, souffrant de douleurs
insupportables.
Mais la
Belgique est le premier pays au monde à ne pas mettre une limite d’âge à cette
euthanasie (au Pays Bas, cela concerne les enfants de plus de douze ans).
Il est à noter que 75%
de la population belge selon un sondage ainsi qu’une
très grande majorité des parlementaires supportent cette loi qui est une
extension de celle
de 2002 qui permet l’euthanasie active par le corps médical à la demande du
patient par l’administration d’une surdose de sédatifs (deux
seuls autres pays l’autorisent, le Luxembourg et les Pays Bas).
Bien sûr, la loi prévoit de nombreux garde-fous et le nombre
concernés d’enfants qui pourraient en bénéficier sera extrêmement minime.
En dix ans d’application aux Pays Bas, moins de dix enfants
ont été concernés.
Mais c’est ce qui fait dire aux opposants à cette loi en Belgique
qu’il n’y a aucune véritable demande et nécessité de légiférer.
De nombreux médecins se sont d’ailleurs mobilisés contre la
loi comme le docteur Stefaan Van Gool,
un pédiatre de l’université de Louvain qui estime dans un
article publié par le magazine américain Time, que «nous souffrons avec ces
enfants pour vivre les plus difficiles moments de leur existence, mais à ce
moment là ce que nous devons aux enfants ce sont des soins».
Il ajoute que les médecins sont inquiets parce que les
procédures qui permettent de savoir si l’enfant possède les capacités de
décider son euthanasie ne sont pas assez claires. Ainsi, certains enfants
pourraient décider en fonction de la douleur que leurs parents ressentent devant
leur état et leur souffrance.
Un des problèmes, au-delà des dispositions de cette loi, est,
comme le disent ses opposants, que l’on entrouvre une voie légale dans un
domaine hautement sensible où toute société civilisée a comme devoir de tout entreprendre
pour protéger ses enfants et leurs vies.
D’autant que personne ne peut prévoir, dans les années à
venir, si cette loi ne sera pas étendue ou utilisée à mauvais escient alors
même qu’elle n’est pas indispensable.
Dans ce cas, comme dans d’autres concernant les enfants, c’est
d’abord leur protection qu’il faut prendre en compte.
Lorsque l’on sait qu’en matière d’euthanasie les adultes ne
sont pas toujours capables d’avoir le discernement nécessaire afin de bien
décider pour eux-mêmes, comment penser que des jeunes enfants puissent savoir
exactement ce qu’ils souhaitent en la matière, d’autant que la mort demeure
souvent pour eux un concept qu’ils ne maîtrisent pas.
In fine, qu’a-t-on à gagner dans une telle «avancée» de l’euthanasie
alors que pour les cas les plus déchirants de souffrance des enfants en fin de
vie (et il en existe de réels), on peut utiliser des moyens médicaux pour
atténuer leurs douleurs sans pour autant instituer des règles légales extrêmes
qui ouvrent la boite de Pandore?
Touche Pas Aux Enfants – TOPA[E]!
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