Après 2003 et 2008, la
France vient à nouveau d’être condamnée par le comité
des droits sociaux du Conseil
de l’Europe (condamnation sans peine, ni obligation puisque le comité ne
délivre que des «recommandations») pour ne pas agir comme il le faut afin que
les enfants autistes soient
scolarisés normalement s’ils le peuvent ou dans des institutions spéciales.
La décision, rendue publique le 5 février estime que la France
ne respecte pas la Charte
européenne des droits sociaux en violant, notamment, son article 15 qui concerne
le droit des enfants et adolescents autistes à la scolarisation en priorité
dans les établissements de droit commun, et l'absence de prédominance d'un
caractère éducatif au sein des institutions spécialisées.
Le Conseil de l’Europe demande une nouvelle fois à la France de faire toute la place qu’il faut aux enfants et adolescents autistes dans les écoles et à créer les institutions scolaires nécessaires pour ceux qui ne peuvent être scolarisés normalement.
L’organisation européenne déplore en outre que des familles «n'ont pas d'autre choix que de quitter le territoire national aux fins de scolarisation en milieu scolaire spécialisé de leurs enfants autistes, ce qui constitue une discrimination directe à leur encontre»
Comme d’habitude, les pouvoirs publics ont répondu qu’ils prenaient bonne note de cette condamnation et qu’ils feraient en sorte que la discrimination cesse. Jusqu’à la prochaine condamnation?
Il est important que tous les enfants souffrant d’handicap puissent être socialisés et scolarisés, toute discrimination étant inacceptable dans une société avancée du XXI° siècle qui se targue d’être la patrie des droits de l’homme et donc de ceux des enfants, de tous les enfants.
SOS Autisme en France vient de lancer une campagne le 6 février contre cette discrimination (dont vous pouvez regarder les trois clips ici).
Touche Pas Aux Enfants – TOPA[E]!