«J’ai des droits. J’ai le droit à l’éducation, j’ai le droit de jouer, j’ai le droit de chanter, j’ai le droit de parler, j’ai le droit d’aller au marché, j’ai le droit de m’exprimer.»

Malala Yousufzai

jeudi 22 novembre 2018

#EnfanceEnDanger, campagne choc contre les violences faites aux enfants par leurs proches



Pour cette campagne #EnfanceEnDanger, contre la maltraitance des enfants faite par leurs proches, ce clip a été diffusé (une seule fois sur France 2, le 20 novembre).
Accompagné d’images banales mais d’une bande son particulièrement forte et dramatique, il dit:
«Il est temps de rendre cette violence visible et de la combattre. Chaque jour des milliers d'enfants sont maltraités par des proches. Et tant qu'on ne fera rien, les violences continueront. Pour arrêter ça, agissez. Enfance en danger, dans le doute, appelez le 119».

Le ministère des Solidarités et de la Santé, initiateur de la campagne indique: «Il n'est pas question de hiérarchiser les différentes formes de violences ou leur gravité mais de montrer que chacune de ces violences est inacceptable, parce que chacune d'entre elles peut avoir de graves répercussions sur le développement physique et psychologique de l'enfant, allant parfois jusqu'au décès de l'enfant»
Et d’ajouter:
«Parce qu'un trop grand nombre d'enfants sont victimes de violence de la part d'un membre de la famille ou d'un proche de la famille. Parce que trop d'enfants meurent des suites de violence: 131 mineurs victimes d'infanticide recensés par les forces de l'ordre en 2016 dont 67, au sein de la famille. Parce que ces chiffres ne rendent compte que d'une partie de la réalité vécue par des enfants, que la maltraitance recouvre de multiples formes, et que toutes les situations de violences ne sont pas repérées. Parce que trop d'enfants vivent quotidiennement un cauchemar laissant de lourdes séquelles. Parce qu'il est temps d'arrêter ces violences, et que pour les arrêter, nous devons briser un tabou.»
«Il s'agit à la fois de faire ressentir la violence que subissent trop d'enfants pour que chacun se sente concerné et de donner au grand public les outils pour que ces violences cessent.»

plus globalement, face à la maltraitance des enfants, une prise de conscience collective est plus que jamais nécessaire et tous ceux qui en sont les témoins doivent agir en appelant le 119.



mardi 20 novembre 2018

L’Editorial d’Alexandre Vatimbella. Tous les jours doivent être la journée de l’enfant! Opus 2


L’année dernière en ce 20 novembre j’ai écrit un éditorial «Tous les jours doivent être la journée de l’enfant!» que je pourrais reprendre à l’identique à la virgule près! (texte à lire ci-dessous).
Car, en un an, rien n’a changé ou si peu.
Tout juste sait-on qu’il n’y a toujours pas de ministère dédié aux enfants (une faute politique de Macron, malheureusement sans doute pas une faute électoraliste comme l’augmentation des taxes sur les carburants…) et que c’est le ministère de la Santé qui a récupéré la problématique de l’enfance avec des annones de-ci, de-là, et un prochain plan qui devrait être annoncé avant la fin de l’année.
Mais où sont les actions concrètes, où sont les moyens financiers dégagés, où en est la prise de conscience collective?
Où en sont les grandes campagnes de prévention et d’information?
Où en est l’année de l’enfance, grande cause nationale, que demandent toutes les associations de protection des enfants depuis des années?
Pourquoi n’enseigne-t-on pas dans les écoles, les collèges et les lycées les dangers des agressions sexuelles pour que les enfants soient au moins au courant des dangers qu’ils peuvent courir?
Pourquoi aucun président de la république n’a jamais pris la parole en ce 20 novembre pour dire combien l’Etat se préoccupe du bien-être des enfants?
Pourquoi la maltraitance aux enfants ne fait les gros titres que lorsqu’il y a un fait divers scabreux ou pour cette «journée» du 20 novembre?
Pourquoi, surtout, la société ne respecte pas les enfants et l’enfance comme cela devrait être fait, que ce soit les pouvoirs publics ou la population?
Trop de pourquoi pour si peu d’agir.
Alors, dans un an, le 20 novembre 2019, je pourrai réécrire la même prose que vous pourrez relire encore une fois.
Puis en 2020, 2021, 2022, 2023,…


Ce 20 novembre, comme tous les ans depuis 1993, est la Journée internationale des droits de l’enfant (*).
Loin de moi de vouloir supprimer cette date qui a le mérite d’exister en faisant parler un peu plus des problèmes des enfants et de l’enfance comme on peut le constater dans les médias.
Mais, cette journée ne doit pas être un alibi, un gadget ou une manière d’évacuer le problème les trois cent soixante quatre autres jours de l’année.
De même, comme pour la journée de la femme ou d’autres journées de ce type, c’est bien tous les jours, toute l’année, que l’on devrait célébrer les enfants et leurs droits.
Non pas parce que ceux-ci sont des dieux à vénérer comme l’affirment tous les adultes frustrés qui croient que les enfants sont des rois et sont respectés, si ce n’est dans le monde entier, en tout cas en France et qui, pour certains, ont oublié qu’ils ont été des enfants.
Mais parce que, si la condition de l’enfant est évidemment bien plus enviable dans les pays avancés, affirmer qu’il est respecté comme une vraie personne et qu’il n’est victime d’aucune violence, discrimination et condition de vie parfois indigne, est tout simplement un mensonge.
D’abord, tordons le cou à cette infâme idée que l’enfant serait un roi.
En réalité, dans notre société où pullulent les égocentristes égocentriques, l’enfant est mis par ceux-ci sur un piédestal uniquement parce qu’il est leur rejeton.
Car les rois ce sont eux et leur progéniture fait partie de la famille royale mais n’est pas du tout respectée comme des personnes.
Voilà qui est dit.
Maintenant, tous les jours nous apprenons que des enfants ont été violentés physiquement ou psychologiquement, assassinés, qu’ils vivent dans la rue ou dans des taudis, qu’ils ne sont pas scolarisés, qu’ils vivent dans un état de pauvreté indigne, etc.
Et tout cela, pas à des milliers de kilomètres mais, ici, en France.
Imaginons ce que c’est, ailleurs, où certains sont des esclaves (comme travailleurs ou comme objets sexuels), de la chair à canon ou des bombes humaines télécommandées (à ce sujet, il faudrait que les médias arrêtent de dire qu’ils se sont fait sauter dans un attentat-suicide alors qu’ils sont quasiment tous jetés au milieu de gens avec une bombe munie d’un minuteur ou télécommandée et qu’ils seront les premières victimes des monstres qui les ont obligés à la porter).
Imaginons dans quelles conditions exécrables ils vivent dans les pays pauvres où ils n’ont pas assez à manger, où ils ne peuvent pas étudier, où ils n’ont aucune perspective d’avenir.
Alors, au lieu de se raconter des histoires sur l’état de l’enfance en France (pays qui, rappelons-le, a été critiqué récemment sur nombre de points par l’UNICEF dans un rapport détaillé) et de croire que tout ne va pas si mal parce que des ONG tentent de palier au plus pressé, agissons.
Et pas seulement le jour de la journée internationale de l’enfant.
Comme le dit l’ancien président du tribunal pour enfants de Bobigny et défenseur infatigable de la cause des enfants, Jean-Pierre Rosenczveig, dans son blog (lire ici l’entier article intitulé «20 novembre, jour des droits de l’enfant: une blague?), «on ne sent pas un appétit, on ne sent plus une dynamique sur le thème ‘droit des enfants’. On va commémorer quand il faudrait s’engager. On met le focus sur le seul dossier économique. Et on a tort: pour essentiel il ne suffit pas à rendre justice aux plus faibles ou à prendre en compte les plus fragiles.»
Et de s’interroger comme je l’ai fait ici voici quelques mois: «L’enfant est-il encore un objet explicite de politique publique? On peut en douter avec la disparition d’un ministère de l’enfance même associé à la famille. Qui sait aujourd’hui quel est le ministre en charge du dossier ‘droits des enfants’?»
Oui, monsieur Macron, s’occuper des enfants nécessite un ministère à part entière.
En tant qu’humanistes, les centristes doivent être au cœur de ce combat pour les droits de l’enfant mais, plus largement, pour le respect du aux enfants et à l’enfance parce qu’en protégeant, en accompagnant et en reconnaissant ceux-ci comme des personnes, il en va de ce que nous sommes, de cette part du divin qui est en nous et de ce que nous voulons bâtir sur cette planète pour nous, pour eux.

(*) Elle est l’héritière de la Journée mondiale de l’enfance instituée par l’ONU en 1954 et toujours célébrée comme telle par l’organisation internationale


lundi 5 novembre 2018

L’Editorial d’Alexandre Vatimbella. Et pendant ce temps, les enfants continuent d’être maltraités, violentés et assassinés



Les beaux esprits nous rabâchent sans cesse que l’enfant est roi dans nos sociétés et quelques «spécialistes» de l’enfance venus d’un autre âge nous demandent de revenir à la «bonne vieille éducation» où l’on apprenait à nos rejetons à n’être que des «êtres en devenir», donc à demeurer à leur place de «mineurs», en quelque sorte de sous-humains.
Et puis, voilà que sortent les sempiternels empêcheurs de dormir tranquille sur ses certitudes que tout va bien pour l’enfant, je veux parler de ces statistiques qui ne sont malléables que pour ceux qui ne veulent rien voir et ces faits divers qui s’accumulent presque toujours autant et qui nous disent, sans artifice, sans tournure de phrase savante, que l’enfant n’est pas respecté, pire, qu’il est battu, violé, violenté et même assassiné dans notre soi-disant «société permissive» où c’est lui qui commande, où c’est lui qui est un danger pour la tranquillité des bons citoyens, m’en parler pas, madame, tous des voyous et des mal-élevés.
Alors, devant le énième appel, la nouvelle pétition, utiles pour nous rappeler que les problèmes demeurent, les pouvoirs publics font de beaux discours et nous jurent que l’on va prendre le problème à bras le corps.
C’est, par exemple, ce que nous dit Agnès Buzyn, la ministre de la Santé dans une interview à Elle.
«Il y a (...) une part de déni, explique-t-elle fort justement. La très grande majorité des enfants qui meurent aujourd'hui du fait de violences sont tués au sein du cercle familial. Il faut oser le dire et sortir d'une vision idyllique de la famille. Toutes ne sont pas bientraitantes. C'est une réalité inacceptable, mais c'est la réalité»
Ce qu’elle ne nous dit pas c’est qu’aujourd’hui, dans le gouvernement d’Edouard Philippe, sous la présidence d’Emmanuel Macron, il n’y a aucun ministère, pas le plus petit secrétariat d’Etat, dédiés à l’enfance, une décision malheureuse totalement assumée par le chef de l’Etat et que tous ceux qui sont préoccupés par la défense de l’enfance juge comme une infamie.
Sans oublier qu’il n’est pas revenu non plus sur la suppression du défenseur des enfants (c’est bien vrai, les enfants, ça se défend tous seuls!).
Mais, soyons un peu patient car elle nous annonce qu’elle va nous présenter sa «stratégie de protection de l’enfance», fin novembre, soit un an et demi après l’élection d’Emmanuel Macron à l’Elysée.
Sans doute que la réforme de la SNCF ou le loto en faveur des vieilles pierres étaient plus importants que de mettre en place cette stratégie le plus rapidement possible…
Espérons simplement que celle-ci soit étoffée, efficace et bénéficie des crédits nécessaires à son application.
Sinon, elle sera comme les autres stratégies adoptées au fil des ans, de belles paroles qui glisseront sur les faits divers les plus scabreux et les statistiques les plus déprimantes.
Celles-ci, citées dans la pétition «Le massacre des innocents» (la consulter ici), se passent de commentaire:
«En France, chaque semaine, 2 enfants meurent sous les coups et les tortures, 73.000 cas de violences sur mineurs sont identifiés par les forces de police chaque année, soit 200 par jour; 300.000 enfants sont pris en charge par l’ASE (Aide sociale à l’enfance) et 160.000 sont retirés à leur famille.
Ces maltraitances sont le plus souvent connues des services sociaux, des voisins, des juges, qui tous maintiennent ces enfants chez leurs bourreaux.
En France, 7.000 viols de mineurs sont officiellement recensés chaque année, soit presque 20 par jour. C’est 44% des viols commis dans notre pays. La moitié des victimes de viols et d’agressions sexuelles ont moins de 12 ans. Seulement 2% des cas donnent lieu à une condamnation.»
Dormez bien les beaux esprits et rêvez bien de votre «enfant-roi»…

Alexandre Vatimbella

dimanche 4 novembre 2018

L’appel du magazine Elle: «Mieux protéger les enfants, notre responsabilité»


L’hebdomadaire féminin a publié cet appel dans son dernier numéro:

Aujourd’hui, comme chaque jour, des enfants seront agressés, battus, violés. Le plus souvent par des adultes de leur famille ou de leur entourage. Cette semaine, au moins l’un d’entre eux va en mourir. C’est un scandale muet, broyant le corps des plus jeunes (coups, violences sexuelles, inceste…) et leur esprit (humiliations, brimades…). Nous ne pouvons plus admettre qu’en 2018 un seul enfant de ce pays voie son enfance piétinée, son avenir détruit, sa vie menacée.
• Parce qu’il faut se donner les moyens d’agir et que le 119, numéro vert Allô Enfance en danger, est saturé,
• Parce qu’il faut renforcer et rendre obligatoire la formation de tout adulte en contact quotidien avec les enfants (enseignants, policiers, gendarmes, travailleurs sociaux, magistrats, psys…) pour apprendre à repérer un enfant qui souffre,
• Parce qu’il faut questionner les dogmes idéologiques qui figent les situations préoccupantes (le maintien à tout prix du lien avec des parents maltraitants, la recherche de preuves par la parole de l’enfant alors que souvent il ne peut ou ne veut pas parler…),
• Parce qu’il faut accompagner les parents en difficulté avant que ne se produisent des dégâts irrémédiables,
• Parce qu’il faut sensibiliser, par une vaste campagne d’information, chaque adulte en France, qu’il soit parent ou non, à sa responsabilité face à la souffrance muette d’un enfant,
Nous  demandons que la protection des enfants victimes de maltraitances physiques, sexuelles et psychologiques soit déclarée par le gouvernement grande cause nationale 2019.
Nous demandons aussi la création d'un grand ministère de l'enfance.

Signataires:
La rédaction de ELLE, Éliette Abécassis écrivaine, Julie Andrieu animatrice, Antoine Arnault LVMH, Isabelle Aubry présidente de l’Association internationale des victimes de l’inceste, Lisa Azuelos réalisatrice, Emmanuelle Béart actrice, Frédéric Beigbeder écrivain, Leïla Bekhti actrice, Monica Bellucci actrice, Stéphane Bern animateur, Andréa Bescond, actrice et réalisatrice, Aurélie Bidermann créatrice de bijoux, Jane Birkin chanteuse, Faustine Bollaert animatrice, Élodie Bouchez actrice, Carole Bouquet actrice, marraine et porte-parole de La Voix de l’enfant, Nina Bouraoui écrivaine, Laurent Boyet capitaine de police, Martine Brousse présidente de La Voix de l’enfant, Carla Bruni chanteuse, Vanessa Bruno créatrice, Guillaume Canet acteur et réalisateur, Laetitia Casta actrice, Stéfi Celma actrice, Lolita Chammah actrice, Maxime Chattam écrivain, Evelyne Chetrite créatrice, Stéphane Clerget psychiatre et pédopsychiatre, Michaël Cohen acteur, Béatrice Copper-Royer psychologue clinicienne, Clovis Cornillac acteur et réalisateur, Camille Cottin actrice, Michel Cymes médecin et parrain de l’association Enfance majuscule, Madeline Da Silva maire adjointe des Lilas en charge de la petite enfance, Marie Darrieussecq écrivaine, Hélène Darroze cheffe et cofondatrice de La Bonne Étoile, Isabelle Debré présidente de L’Enfant bleu, Estelle Denis animatrice, Philippe Djian écrivain, Lou Doillon chanteuse, Raymond Domenech coach sportif, Clara Dupont-Monod écrivaine et journaliste, Virginie Efira actrice, Audrey Estrougo réalisatrice, Flavie Flament animatrice, Florence Foresti humoriste, Ines de la Fressange créatrice, Julie Gayet actrice et productrice, Nicolas Ghesquière créateur, Marie-Agnès Gillot danseuse étoile et chorégraphe, Ana Girardot actrice, Sara Giraudeau actrice, Demna Gvasalia créateur, Laeticia Hallyday cofondatrice de La Bonne Étoile, Serge Hefez psychanalyste et psychiatre, Patrice Huerre pédopsychiatre et psychiatre, Imany chanteuse, Sandrine Kiberlain actrice, Mélanie Laurent actrice et réalisatrice, Dider Lauru psychanalyste et psychiatre, Sarah Lavoine désigneuse, Agnès Ledig écrivaine, Virginie Ledoyen actrice, Estelle Lefébure comédienne et mannequin, Gilles Lellouche acteur et réalisateur, Anne-Élisabeth Lemoine animatrice, Frédéric Lenoir philosophe et écrivain, Jalil Lespert acteur et réalisateur, Cyril Lignac chef, Clara Luciani chanteuse, Alain Mabanckou écrivain, Anne-Cécile Mailfert militante associative, Isabelle Marant créatrice, Olivier Marchal acteur et réalisateur, Éric Métayer acteur et réalisateur, Christophe Michalak pâtissier, Judith Milgrom créatrice, Patrick Modiano écrivain, Grégory Montel acteur, Géraldine Nakache actrice et réalisatrice, Marie Ndiaye écrivaine, Pierre Niney acteur, Amélie Nothomb écrivaine, Véronique Olmi écrivaine, Véronique Ovaldé écrivaine, Vanessa Paradis chanteuse et comédienne, Valérie Perrin écrivaine, Anne-Sophie Pic cheffe, Jean-François Piège chef, François-Henri Pinault Kering, Caroline Receveur mannequin et chef d’entreprise, Natacha Régnier actrice, Sonia Rolland actrice et fondatrice de Maïsha Africa, Tatiana de Rosnay écrivaine, Jean-Christophe Rufin écrivain, Aurélie Saada chanteuse, Monica Sabolo écrivaine, Muriel Salmona psychiatre et présidente de Mémoire Traumatique et Victimologie, Éric-Emmanuel Schmitt écrivain, Colombe Schneck écrivaine, Vanessa Seward créatrice, Joann Sfar dessinateur, Leïla Slimani écrivaine, Laura Smet actrice, Alain Souchon chanteur, Isabelle Steyer avocate, Alessandra Sublet animatrice, Barbara Tisseron pédiatre légiste, Valérie Tong Cuong écrivaine, Karin Viard actrice, Delphine de Vigan écrivaine, Natalia Vodianova mannequin et fondatrice de la Naked Heart Foundation, Dominique Zehrfuss écrivaine.