«J’ai des droits. J’ai le droit à l’éducation, j’ai le droit de jouer, j’ai le droit de chanter, j’ai le droit de parler, j’ai le droit d’aller au marché, j’ai le droit de m’exprimer.»

Malala Yousufzai

dimanche 19 janvier 2014

Enfants maltraités: l’indispensable alliance entre les professionnels et les médias

Quand les médias parlent d’un secteur, quel qu’il soit, nombre de professionnels de celui-ci s’inquiètent des approximations et beaucoup dénoncent ce qu’ils considèrent comme des raccourcis ainsi que la soi-disant caricature des faits et des idées par les journalistes, soit volontairement, soit par inculture.
Le secteur de la protection de l’enfance n’échappe évidemment pas à la règle et l’on voit, à périodes répétées, des personnes qui se sont dévoué à cette tâche, s’indigner des pratiques de la presse, parfois avec raison.
Celle-ci rétorque, parfois avec raison également, qu’elle fait un travail sérieux et sans spectaculaire mais qu’elle n’est pas une revue spécialisée et qu’elle doit traiter en quelques mots, quelques images, ce qu’un article scientifique fait en trente, cinquante, cent pages, sans même épuiser la question.
De même, elle explique qu’il faut bien intéresser le lecteur, l’auditeur, le téléspectateur ou l’internaute avec des illustrations des problèmes qui hérissent parfois les professionnels mais qui donnent de la visibilité à la cause défendue.
D’un côté comme de l’autre, enfin, les égos sont aussi quelques fois de mise, tendant encore plus les relations.
Mais les spécialistes de la protection de l’enfance ont besoin des médias pour populariser leur combat et ceux-ci ont besoin des premiers nommés afin d’informer correctement les citoyens et permettre une prise de conscience collective indispensable qui est un élément primordial pour transformer les comportements en profondeur.
Il faut donc, malgré les irritations qui perdureront, collaborer ensemble pour le bien des enfants.
Car c’est cela l’essentiel et les deux partenaires ne doivent jamais oublier.
En stigmatisant les médias, certains professionnels prennent le risque de se couper d’eux et d’affaiblir leur crédibilité aux yeux du public.
En déformant le travail des professionnels ainsi que les faits, certains journalistes prennent le risque de rabaisser des problèmes fondamentaux à un simple spectacle médiatique de bas étage où les enjeux et la manière de les régler sont complètement passés sous silence.
Les uns et les autres doivent accepter les caractéristiques des objectifs de chaque partie car tous doivent travailler à renforcer leur mission identique, faire cesser la maltraitance des enfants.
Une virgule oubliée n’altère sans doute pas le message. En revanche, un mot mal utilisé, un cas caricaturé et voilà le fond même du combat qui est amoché plus ou moins gravement.
Les professionnels de la protection de l’enfance et les professionnels des médias ne doivent jamais l’oublier.
La tâche est bien trop importante pour qu’ils ne travaillent pas main dans la main.


Touche Pas Aux Enfants – TOPA[E]!