«J’ai des droits. J’ai le droit à l’éducation, j’ai le droit de jouer, j’ai le droit de chanter, j’ai le droit de parler, j’ai le droit d’aller au marché, j’ai le droit de m’exprimer.»

Malala Yousufzai

vendredi 31 janvier 2014

Monde: Progrès dans les droits de l’enfant mais il reste tant à faire


Selon l’Unicef, on constate ces vingt-cinq dernières années des progrès dans les droits de l’enfant même s’il reste un énorme travail à accomplir.
Dans un rapport intitulé «Chaque enfant compte» contenant de nombreuses statistiques et publié le 30 janvier à New York, l’organisation des Nations unies déclare ainsi qu’«à l’approche du 25° anniversaire de la Convention relative aux droits de l’enfant, d’énormes progrès ont été accomplis mais que pour toucher les enfants qui n’en ont pas bénéficié, il faudra se focaliser davantage sur les disparités».
«Grâce aux données que nous récoltons, nous avons été en mesure de sauver et améliorer la vie de millions d’enfants, en particulier les plus démunis, explique Tessa Wardlaw, Directrice de la section Données et Analyse de l’UNICEF. Nous ne continuerons à progresser que si nous savons quels sont les enfants qui sont laissés pour compte, où vivent les filles et les garçons qui sont déscolarisés, où sévissent les maladies et où il n’existe pas d’assainissement de base.»


L’Unicef estime avec satisfaction que «quelque 90 millions d’enfants, qui seraient décédés avant l’âge de cinq ans si les taux de mortalité de l’enfant étaient restés au même niveau qu’en 1990, sont toujours en vie. C’est dans une large mesure dû aux progrès accomplis dans les domaines de la vaccination, de la santé et des services d’alimentation en eau et d’assainissement».
En revanche, elle affirme que «quelque 6,6 millions d’enfants de moins de cinq ans sont morts en 2012, la plupart de causes évitables, en violation de leur droit fondamental à vivre et à grandir».


Touche Pas Aux Enfants – TOPA[E]!

jeudi 30 janvier 2014

La ville doit devenir toujours plus une amie de l’enfant



En France, l’Unicef décerne, chaque année depuis 2003 le titre d’«Amie des enfants» à des collectivités territoriales lors d’une cérémonie qui s’est tenu cette année, fin janvier. Quinze nouvelles villes l’ont ainsi reçu en 2013 ce qui porte le total à 231 avec également la présence de 4 départements.
Si cela reste encore modeste au vu des 36.000 communes qui existent en France, il faut saluer cette initiative qui met en lumière les droits de l’enfant ainsi que l’engagement de ces collectivités qui, comme l’explique l’Unicef, «partagent l’innovation sociale pour faire avancer la cause des enfants et des adolescents sur leurs territoires».
Au-delà d’un titre qui est difficile à apprécier et qui peut profiter à une municipalité en termes de marketing, la focalisation sur une ville aux dimensions de l’enfant est une initiative fondamentale, tant de choses restant à faire dont une réelle prise de conscience des citadins qu’il faut absolument mettre la ville à la portée des enfants dans tous les domaines que ce soit en matière de sécurité mais aussi de culture.
Tout cela nécessite cette volonté de considérer l’enfant comme un citoyen à part entière mais qui a besoin d’une attention particulière.
Comme l’a rappelé Jacques Pélissard, le président des l’Association des maires de France (AMF), «en œuvrant non seulement pour le droit au jeu, au sport, à un environnement sain, à la culture, à l’éducation, à la santé, à la participation et l’écoute des jeunes mais aussi pour lutter contre les disparités et agir en faveur des plus vulnérables, les collectivités amies de l’UNICEF font toutes preuve d’initiatives originales ou d’actions innovantes qui, partagées par l’ensemble du réseau, peuvent faire naître de nouvelles idées et provoquer de réels changements pour les jeunes».


Touche Pas Aux Enfants – TOPA[E]!

mercredi 29 janvier 2014

Les enfants peuvent désormais porter plainte devant l’ONU… mais pas encore en France


Il fallait que dix Etats ratifient le troisième protocole de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant pour que celui-ci entre en fonction.
C’est fait!
Désormais, s’il estime qu’un de ses droits fondamentaux a été violé et qu’il n’a pas pu se faire entendre correctement dans son pays, un enfant pourra déposer une plainte directement devant le Comité des Droits de l’Enfant des Nations Unies.
Cette possibilité est donc effective dans les pays suivants: Albanie, Allemagne, Bolivie, Espagne, Gabon, Monténégro, Portugal, Slovaquie, Thaïlande et, le dernier en date, Costa Rica, pays qui permet donc l’entrée en vigueur du protocole.
L’Unicef s’est réjouie de cette nouvelle tout en rappelant que la France, malgré les appels des associations de défense des enfants et de la demande de la Défenseure des Enfants dans son dernier rapport, n’a pas encore ratifié ce protocole.


Touche Pas Aux Enfants – TOPA[E]!


mardi 28 janvier 2014

Pour une vraie politique de l’enfance en France


Protéger les enfants c’est aussi leur offrir les meilleures conditions possibles pour vivre et grandir ainsi qu’un véritable avenir.
Pour cela, la société française doit se mobiliser et donc, les pouvoirs publics qui, comme l’a rappelé le Comité des droits de l’enfant des Nations Unies, n’ont pas ni plan, ni même stratégie nationale globale pour les enfants et ce depuis des années.
C’est dans ce cadre que 88 associations ont lancé un appel ce mardi 28 janvier dans lequel elles demandent par le biais du collectif Construire Ensemble la Politique de l’Enfance (CEPE) la mise en place d’une politique pour l’enfance en France.
Pour ce faire, elles demandent la création d’un Conseil national de l’enfance et d’une instance interministérielle de l’enfance.
L’appel estime que «pour qu’advienne un grand et vrai projet, digne de l’enfance, celle-ci doit bénéficier d’une politique qui:
- reconnaît chaque enfant comme une personne unique, dont le développement est singulier, titulaire des mêmes droits que tout être humain, mais qui nécessite une écoute et une attention particulières au titre de ses possibilités propres et spécifiques;
- prend en compte ses besoins en termes d’accueil, de santé et développement, d’éducation, de culture, de loisirs, de repos, d’émancipation et de bien-être, au sein de sa famille et dans les institutions et services qui y contribuent ;
- lui offre des conditions de vie dignes et épanouissantes, dès la naissance, et ce jusqu’à l’entrée dans l’âge adulte ;
- fait une large place à la prévention des difficultés et des souffrances de l’enfant, aussi précocement que possible avant leur éventuel cumul, tout en respectant la singularité, la variabilité et la liberté du développement de chaque enfant et des processus de parentalité; une prévention prévenante, humaniste et éthique, qui évite les dommages occasionnés à la personne en prenant soin de sa dignité et en soutenant sa capacité à reprendre confiance en elle-même et en la société;
- garantit un accès pour chaque enfant et pour tous les enfants aux mêmes droits fondamentaux et indivisibles reconnus par la Convention Internationale des Droits de l’Enfant, qu’il s’agisse des droits sociaux, économiques et culturels ou des droits civils et politiques».
Et il ne peut y avoir des droits effectifs de l’enfant que par une démarche humaniste qui nécessite la mise en place de politiques ayant un sens et un objectif communs.


Touche Pas Aux Enfants – TOPA[E]!

lundi 27 janvier 2014

«En Inde un enfant meurt tous les 30 secondes, pas tous de malnutrition»

La phrase-clé du feuilleton Hollande-Trierweiler est certainement celle qu'a prononcée la désormais ex-première dame de France en Inde dans le cadre de son voyage humanitaire avec l’association Action contre la faim.
Après s’être rendue dans un centre de nutrition à Dharavi, le plus grand bidonville d’Asie situe près de Bombay, elle a en effet déclaré qu’«En Inde un enfant meurt tous les 30 secondes, pas tous de malnutrition» et envoyé du coup un message fort en direction de la communauté internationale d’autant plus que sa visite est ultra-médiatisée.
Elle a affirmé par ailleurs qu’elle allait continuer son combat humanitaire qui date de trois ans, avant qu’elle ne s’installe à l’Elysée.
Valérie Treirweiler a également visité le service pédiatrie de l'hôpital Sion à Bombay, spécialisé dans les soins aux bébés prématurés.
Une visite dont elle est sortie bouleversée: «C'est très impressionnant de voir ces bébés de moins d'un kilo avec des chances de vie très limitée. C'est une injustice car même si tout est fait pour le mieux, ils n'ont pas les mêmes moyens que dans nos hôpitaux».


Touche Pas Aux Enfants – TOPA[E]!

Syrie: ne pas oublier les enfants



L’association Save the children vient de rappeler que 11.000 enfants avaient trouvé la mort
depuis le début du conflit en Syrie, que quatre millions avaient été déplacé
dans le pays, qu’un million avaient du le quitter, que des centaines de
milliers étaient traumatisés ou avaient faim et qu’ils attendaient dans l’urgence
que l’on s’occupe d’eux.

Et d’affirmer que «chaque enfant en Syrie qui est blessé ou
tué ou qui perd un de ses proches, représente à chaque fois une nouvelle faillite
de la communauté internationale».

Touche Pas Aux Enfants – TOPA[E]!

jeudi 23 janvier 2014

Le combat pour l’enfance est aussi le combat de la civilisation contre la barbarie

Des enfants enlevés en Chine aux enfants assassinés en Centrafrique ou en Syrie en passant par les enfants-esclaves en Inde et les enfants abusés ou maltraités dans les pays occidentaux comme ces enfants handicapés en France (voir le documentaire diffusé le 19 janvier dernier sur M6), on a peine à concevoir, comme certains ne cessent de l’affirmer, qu’il y a un enfant-roi en ce XXI° siècle…
Ces millions d’enfants victimes, on ne peut les oublier.
Partout, autour de nous, il y a des combats à mener pour les enfants.
Des combats qui ont aussi pour enjeu la dignité dans nos sociétés.
Car, comme l’écrivait le philosophe chinois Meng Zi (ou Mencius), «Si un homme aperçoit soudain un enfant sur le point de tomber dans un puits, quel qu’il soit il éprouvera au cœur une pénible frayeur; et cela non pas parce que l’enfant serait de ses relations, ni parce qu’il se voudrait faire une réputation dans son entourage, ni parce qu’il trouverait odieux les cris de l’enfant. Il est clair par là que celui qui n’a pas le cœur sensible n’est pas un homme, que celui qui n’a pas le cœur délicat n’est pas un homme, que celui qui n’a pas au cœur le sentiment de ce qu’il faut et de ce qu’il ne faut pas n’est pas un homme. La sensibilité du cœur, elle est au principe de la vertu d’humanité; la délicatesse du cœur, elle est au principe du sens du devoir; l’effacement consenti par le cœur, il est au principe du sens des rites; le sentiment de cœur de ce qu’il faut et de ce qu’il ne faut pas, il est au principe de l’intuition morale.»

Oui, le combat pour l’enfance est aussi le combat de la civilisation contre la barbarie.

Touche Pas Aux Enfants – TOPA[E]!

mardi 21 janvier 2014

Lutter contre l’inceste, ce crime inacceptable fait aux enfants





Le Collectif féministe contre le viol (Cfcv) lance, le 28 janvier prochain, une campagne contre l’inceste, intitulée «Un enfant n’est jamais consentant / L’inceste est toujours un crime / Changeons la loi» avec un clip diffusé sur nombre de chaines de télévisions et que l’on peut déjà visionner sur YouTube.
Marie-France Casalis, la responsable de la formation de l’association explique que «Ce film est conçu pour mettre un terme au silence et à l’indifférence face à la cruauté d’adultes qui exploitent leurs propres enfants. L’inceste ravage et détruit des mineurs sans défense: il est temps de faire changer la honte de camp et de faire entendre à tous qu’aucun adulte n’a le droit d’utiliser sexuellement un enfant. L’inscription de l’inceste dans la loi conduira à faire prendre conscience à tous qu’un enfant ne peut jamais consentir».
Pour Emanuelle Piet, la présidente du Cfcv, l’objectif de cette campagne est de «sensibiliser l’ensemble des adultes à être vigilant et attentif aux enfants, à repérer les moindres signes de mal-être afin d’être à leur écoute, de les aider et de mettre en œuvre les moyens d’assurer leur protection notamment par le recours à la loi».
Le CFC demande, en outre, que le réintroduise l’inceste dans le code pénal et que l’on retire l’autorité parentale aux parents violeurs, sans condition de durée.



Touche Pas Aux Enfants – TOPA[E]!

dimanche 19 janvier 2014

Enfants maltraités: l’indispensable alliance entre les professionnels et les médias

Quand les médias parlent d’un secteur, quel qu’il soit, nombre de professionnels de celui-ci s’inquiètent des approximations et beaucoup dénoncent ce qu’ils considèrent comme des raccourcis ainsi que la soi-disant caricature des faits et des idées par les journalistes, soit volontairement, soit par inculture.
Le secteur de la protection de l’enfance n’échappe évidemment pas à la règle et l’on voit, à périodes répétées, des personnes qui se sont dévoué à cette tâche, s’indigner des pratiques de la presse, parfois avec raison.
Celle-ci rétorque, parfois avec raison également, qu’elle fait un travail sérieux et sans spectaculaire mais qu’elle n’est pas une revue spécialisée et qu’elle doit traiter en quelques mots, quelques images, ce qu’un article scientifique fait en trente, cinquante, cent pages, sans même épuiser la question.
De même, elle explique qu’il faut bien intéresser le lecteur, l’auditeur, le téléspectateur ou l’internaute avec des illustrations des problèmes qui hérissent parfois les professionnels mais qui donnent de la visibilité à la cause défendue.
D’un côté comme de l’autre, enfin, les égos sont aussi quelques fois de mise, tendant encore plus les relations.
Mais les spécialistes de la protection de l’enfance ont besoin des médias pour populariser leur combat et ceux-ci ont besoin des premiers nommés afin d’informer correctement les citoyens et permettre une prise de conscience collective indispensable qui est un élément primordial pour transformer les comportements en profondeur.
Il faut donc, malgré les irritations qui perdureront, collaborer ensemble pour le bien des enfants.
Car c’est cela l’essentiel et les deux partenaires ne doivent jamais oublier.
En stigmatisant les médias, certains professionnels prennent le risque de se couper d’eux et d’affaiblir leur crédibilité aux yeux du public.
En déformant le travail des professionnels ainsi que les faits, certains journalistes prennent le risque de rabaisser des problèmes fondamentaux à un simple spectacle médiatique de bas étage où les enjeux et la manière de les régler sont complètement passés sous silence.
Les uns et les autres doivent accepter les caractéristiques des objectifs de chaque partie car tous doivent travailler à renforcer leur mission identique, faire cesser la maltraitance des enfants.
Une virgule oubliée n’altère sans doute pas le message. En revanche, un mot mal utilisé, un cas caricaturé et voilà le fond même du combat qui est amoché plus ou moins gravement.
Les professionnels de la protection de l’enfance et les professionnels des médias ne doivent jamais l’oublier.
La tâche est bien trop importante pour qu’ils ne travaillent pas main dans la main.


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samedi 18 janvier 2014

Adoption, c’est l’intérêt et la sécurité de l’enfant qui doivent primer

Beaucoup de gens ont récemment appris avec effarement que l’on pouvait abandonner un enfant que l’on avait adopté ou qu’on pouvait le faire adopter par une autre famille dans une sorte de «marché secondaire»!
Des scandales médiatisés, notamment aux Etats-Unis grâce à l’agence Reuters, ont montré qu’un trafic existait même et que des personnes peu scrupuleuses voire qui abusaient des enfants en étaient soit à l’origine, soit bénéficiaires.
Bien sûr, rétorqueront certains, adopter n’est pas toujours une sinécure, sachant que souvent les enfants adoptables sont ceux dont personne ne veut, pas ou plus, puisqu’ils ont des problèmes de santé physique et psychologique ou qu’ils ne correspondent pas à l’image du petit poupon que l’on attend, livré directement par une cigogne (une mère adoptive américaine avait même renvoyé un petit garçon en Russie par avion et tout seul)…
Pour autant, doit-on rappeler que lorsque l’on attend un enfant, on ne sait jamais exactement quel enfant on mettra au monde. Est-ce une raison pour l’abandonner s’il ne correspond pas à ce que l’on souhaitait?!
La réponse tombe sous le sens…
Adopter un enfant, ce n’est pas accorder un «droit à l’enfant» à ceux qui ne peuvent malheureusement pas en avoir par voie naturelle – et qui devraient donc être «satisfaits» avec la livraison d’un enfant «normal» ou «remboursés» – mais c’est donner une chance à un enfant abandonné dans un orphelinat d’avoir une famille et de pouvoir, alors que l’existence n’a pas été généreuse et tendre avec lui, grandir avec le maximum d’affection pour réussir sa vie à lui.
Ce n’est pas posséder un enfant mais l’accompagner.
C’est dans ce sens alors que le gouvernement travaille sur un projet de loi qui concerne en particulier le droit de l’adoption, que l’on doit réformer l’adoption des enfants en France d’autant plus que le nombre d’enfants adoptables est de moins en moins important du fait que nombre de pays interdisent désormais à des étrangers d’adopter «leurs» enfants.
Ainsi, il est certainement souhaitable, pour le bien de l’enfant adoptable, qu’une enquête plus approfondie puisse déterminer, à la fois, l’envie d’adopter et la capacité d’être des parents qui ne le maltraiteront pas et ne l’abandonneront pas.
De même, il faut sans doute permettre plus d’«adoptions simples» afin que des enfants puissent être recueillis dans des familles tout en gardant un lien avec leurs parents biologiques qui ne les ont pas abandonnés légalement et dont beaucoup espèrent pouvoir être réunis avec eux un jour.
Cela permettrait de faire cesser ce scandale qui fait qu’un enfant peut passer toute sa vie jusqu’à dix-huit ans dans une institution parce qu’il ne se trouve pas dans le cas d’une «adoption plénière».
Nous ne nions pas les difficultés de l’adoption ainsi que la mise en place d’une législation optimum, ni même que les cas de maltraitance ou d’abandon soient rares.
Néanmoins, l’existence de ces derniers, parfois au-delà du sordide, rend indispensable de prendre toutes les précautions nécessaires.
Dans toute cette réflexion sur l’adoption, une chose est sûre, c’est l’intérêt et la sécurité de l’enfant qui doivent primer.
Et heureusement, il y a assez de parents adoptants qui ont la capacité de donner ce que ces enfants abandonnés recherchent avant tout: de l’amour.


Touche Pas Aux Enfants – TOPA[E]!

vendredi 17 janvier 2014

Enfants maltraités contre enfants-rois: choisir son combat

Les enfants sont des tyrans avait choisi de titrer il ya quelques mois un grand hebdomadaire français sur sa couverture. Et d’expliquer que ça suffit les enfants-rois qui terrorisent leurs parents et la société tout entière, le tout avec la caution des psys de service qui viennent abonder dans ce sens (dans la masse, on trouve toujours des spécialistes qui sont d’accord avec vous…).
Sûr que cette «une» était «vendeuse».
Dans le même numéro de ce magazine qui s’honorait il y a quelques années d’un sérieux journalistique, on trouve une petite contribution d’un expert, relégué dans le courrier des lecteurs qui rappelle «l’inexplicable déni» de la violence faite aux enfants.
Dans une vision humaniste (et journalistique, au sens le plus honorable du terme), c’est, bien entendu la violence faite aux enfants qui aurait mérité la couverture…
Non pas forcément que le problème de l’existence réelle d’un enfant-roi ne doive pas être discuté. Mais celui-ci fait partie d’un tout autrement plus global et dérangeant pour nos sociétés actuelles de l’individu-roi (qui, lui, mériterait également la couverture et une enquête nettement plus approfondie que celle de l’hebdomadaire en question sur les «sales gosses»).
Car l’évidence est bien que, s’il existe une déification de l’enfant dans la société, elle vient avant tout de ses parents qui, pour se valoriser eux-mêmes, font de leur progéniture, non pas la septième, mais la première merveille du monde.
Une vision qui tourne parfois au drame comme, exemple parmi tant d’autres malheureusement, pour Céline Raphaël dont le père a voulu en faire à tout prix, jusqu’à la violence, le nouveau génie du piano (et qu’elle raconte dans un live, «La Démesure», paru aux Editions Max Milo).
Ainsi, l’enfant-roi n’est en réalité souvent qu’un enfant-objet pour ses parents, un prolongement de leurs revendications et de leurs ambitions narcissiques.
Reconnaître à l’enfant qu’il est un sujet, qu’il est évidemment une personne - ce qui semble gêner les journalistes qui ont écrit cette enquête -, n’est pas en faire un roi mais un être humain à part entière, ce qui lui a été dénié par la société pendant longtemps sans aucune raison valable.
Ce qui ne signifie pas que l’on ne doive pas prendre soin de l’enfant, de le protéger, de lui transmettre le savoir et les règles du respect d’autrui, essentielles pour lui et la communauté à laquelle il appartient.
Se tromper encore une fois de combat quand on parle des enfants n’est pas anodin, malheureusement.
Leur faire porter la faute des adultes a toujours été une lâcheté que ces derniers ont usé et utilisé au cours des siècles.
Heureusement qu’il y a eu des Janusz Korczak, des François Dolto et autres Benjamin Spock pour sortir de cette hypocrisie.
Ensuite, ce que les adultes et la société ont fait de leurs travaux en les dénaturant le plus souvent, ce n’est évidemment pas la faute des enfants, messieurs et mesdames les «grandes personnes»!
Quant à nous, nous préférons nous en remettre à une citation d’une personne que ce magazine affirme être une de ses références intellectuelles et morales: «Ce n’est pas souffrance de l’enfant qui est révoltante en elle-même, mais que le fait que cette souffrance ne soit pas justifiée».
Oui, vous avez raison Albert Camus et tant que cette souffrance - que rien ne peut légitimer - existera (il suffit de lire les statistiques en France et dans le monde), c’est sur la lutte contre cette barbarie inacceptable que le combat doit être prioritaire au nom d’une vision humaniste de notre monde.


Touche Pas Aux Enfants – TOPA[E]!

jeudi 16 janvier 2014

Et si l’on parlait (enfin) des enfants et (vraiment) de leur protection

Mis à toutes les sauces pour permettre aux adultes de dire tout et n’importe quoi en s’abritant derrière leur respect et leur bien être afin de promouvoir des combats idéologiques qui ne les concernent que peu, les enfants ont besoin urgemment d’une mobilisation plus désintéressée.
Cette instrumentalisation de la cause des enfants par les adultes n’est guère nouvelle mais le degré de caricature de débat atteint avec le mariage pour tous (et qui va continuer puisque les prochains combats vont être sur la procréation médicale assistée puis la gestation pour autrui) a été pathétique et montré que les enfants n’étaient qu’un argument rhétorique utilisé sans vergogne par des individus souvent irresponsables qui revendiquent pourtant être des «grandes personnes».
Ceux qui défendaient le mariage pour tous expliquaient que les couples homosexuels ont droit à avoir un enfant alors que ceux qui le combattaient, expliquaient que la civilisation occidentale est en danger si ces mêmes homosexuels se marient.
Il s’agissait donc avant tout, sur le fond, d’un débat idéologique sur ce que doit être notre société et ce qu’elle doit ou non autoriser aux adultes, en l’occurrence, ici, les homosexuels et pas vraiment sur le bien être de l’enfant et sa protection.
Parce que si l’on veut vraiment parler et s’occuper des enfants – et il y a vraiment du boulot –, il faudrait que les mêmes qui étaient des millions à descendre dans les rues pour défendre l’une ou l’autre des causes précitées, se précipitent pour clamer haut et fort leur indignation sur le fait que, rien qu’en France, il y a deux enfants qui meurent chaque jour de maltraitance comme vient de nous le rappeler un rapport officiel. Et encore, il ne s’agit que des cas constatés. Sans parler de tous ceux qui sont traumatisés à vie, physiquement ou psychologiquement.
Là, point d’arguments philosophiques à deux balles que l’on entend tous les jours (même si la question de l’enfant-objet est une vraie problématique morale) mais une terrible réalité, concrète.
Car il ne s’agit pas de maladies au pronostic souvent fatal pour lesquelles on est encore malheureusement démuni.
Mais de violence infligée par des adultes.
On parle ici d’enfants qui meurent de mauvais traitements quelle que soit leur famille.
Mais aucune manifestation de masse n’est prévue pour cela, qu’elle soit organisée par les pro-mariage pour tous ou les anti-mariage pour tous ou par tout autre groupe de pression, voire par une amicale réunissant les «pro» et les «anti» dans un moment de lucidité.
Pourtant, nos politiques ont trouvé un filon lorsqu’ils s’opposent à leurs adversaires: l’avenir de nos enfants.
Si l’on dépense trop, ce sont nos enfants qui devront rembourser. Si l’on détruit trop notre environnement, ce sont nos enfants qui ne pourront plus vivre convenablement. Si l’on fait ceci ou cela, malheur à nos enfants.
Mais même si c’est le cas, cela ne concernera pas, au minimum et en France, les sept cents qui, chaque année, n’auront pas de le droit de construire leur avenir.
Bien sûr, à chaque assassinat horrible d’un enfant, à chaque disparition inquiétante, les politiques montent au créneau en rapport avec l’émotion de l’opinion.
Mais cela ne dure qu’un temps, le temps médiatique.
Ce dernier est beaucoup trop court pour s’attaquer réellement au problème de la maltraitance des enfants au sens le plus large (qui ne concerne pas seulement les décès). Il faut un investissement quotidien fort et les moyens de faire en sorte d’éradiquer cette honte dont nous partageons tous une part de responsabilité tant qu’elle n’aura pas cessé.
Et l’on aimerait bien que les partis démocratiques, sensés défendre une vision humaniste de la société, montent en première ligne sur cette cause qui ne divise pas, qui ne peut diviser et qui peut donc accueillir tout le monde, dans une sorte d’union nationale chère à certains, sans forcément de récupération politicienne…
Mais, justement, cette cause est peut-être trop peu intéressante en matière de retombées électorales?!
On n’ose y croire et l’on voudrait plutôt penser que l’humanisme dont se targue tellement de politiques aujourd’hui n’est pas seulement une posture quand il faut le défendre «à la base», celui qui est au cœur de toute humanité, l’enfant.


Touche Pas Aux Enfants – TOPA[E]!

mardi 14 janvier 2014

France: il faut renforcer les droits des enfants confrontés à la justice

En France, lorsqu’ils sont confrontés au système judiciaire, les enfants ont parfois du mal à se faire entendre par les juges alors qu’ils sont tout à fait capables, seuls ou aidés, de donner leur point de vue ou leur avis sur des questions qui les concernent.
Pour trouver des solutions à cette problématique, la Défenseure des droits des enfants (rattachée désormais au Défenseur des droits depuis la réforme voulue par Nicolas Sarkozy), a consacré son rapport 2013 à «L’enfant et sa parole en justice».
Remis au président de la république le 21 novembre dernier, il fait dix propositions afin de renforcer les droits des enfants lorsque ceux-ci sont confrontés à la justice, notamment lorsqu’ils sont des victimes.
Comme l’explique la défenseure, Marie Derain «Ce n’est pas le moindre des enjeux que de toujours considérer l’enfant comme un sujet capable de penser, d’avoir une opinion personnelle, de ‘discernement’ donc, plutôt que comme un objet dont disposeraient les adultes. Ainsi est-il de la fonction des adultes d’aider l’enfant à forger ce discernement; de lui éviter d’être manipulé, voire instrumentalisé par ceux qui se dédouanent de leurs responsabilités éducatives en projetant les enfants trop jeunes dans un univers d’adultes. Là où ils ne savent pas évoluer en sécurité».
Dans cette optique, sa première proposition est de «Reconnaître une présomption de discernement à tout enfant qui demande à être entendu par le juge dans une procédure qui le concerne». Le magistrat «entendant l’enfant qui le demande pourra alors apprécier son discernement et sa maturité».
En outre, deuxième proposition, il faut «Mettre en place sur tout le territoire des unités d’assistance à l’audition afin d’offrir aux enfants victimes la garantie d’être auditionnés et accompagnés par des professionnels : policier, gendarme, médecin, dans les meilleures conditions psychologiques et juridiques».
Car «La qualité de l’audition a un retentissement sur la procédure».
Autre proposition, «Promouvoir activement auprès des enfants et adolescents des éléments d’information et de compréhension d’une ‘justice adaptée aux enfants’ afin qu’ils soient en mesure de connaître les processus judiciaires, les droits qui sont les leurs, la façon de les exercer et les accompagnements dont ils peuvent bénéficier».
Marie Derain estime également qu’il faut développer «une justice adaptée aux enfants»
Cela suppose, selon elle «de donner les moyens de connaître et comprendre le monde de la justice» mais aussi «de donner les moyens à l’enfant d’être acteur dans une procédure qui le concerne».
Par ailleurs, la défenseure demande à la France de signer et ratifier rapidement le troisième protocole de la Convention des Droits de l’Enfant établissant une procédure de plainte pour violation des droits des enfants, texte qui a pour objectif de garantir aux enfants la possibilité de recours légaux à un niveau international afin de les aider à trouver des solutions à leurs difficultés.


Touche Pas Aux Enfants – TOPA[E]!

lundi 13 janvier 2014

Les violences sexuelles faites aux enfants, terreau de celles faites par les adultes

L’association Stop aux violences sexuelles organisait ses premières assises nationales aujourd’hui au Sénat pour dénoncer ces violences particulièrement inacceptables, notamment celles dont sont victimes les enfants.
Il faut adopter la règle «zéro tolérance» pour ces dernières car, comme le rappelle l’association sur son site, «Les racines de cette violence se trouvent dans les agressions sexuelles faites aux enfants, garçons et filles. Lutter contre les agressions sexuelles c’est avant tout protéger l’enfance en imposant une tolérance zéro».
Ainsi, les enfants sont très souvent deux fois victimes de cette violence, une fois comme enfant et une autre fois comme un adulte atteint de troubles notamment du comportement qui peuvent l’amener à devenir lui-même un agresseur d’enfants.
Il est donc, non seulement important de mettre fin à ces violences sexuelles mais aussi à prendre en charge les enfants victimes afin de leur assurer un avenir dégagé de toute violence dont ils pourraient être victimes ou responsables.
Il faut absolument éviter qu’une victime innocente puisse devenir un bourreau en protégeant les enfants, en punissant les responsables des violences et en faisant en sorte par des politiques de prévention, d’information, de mobilisation citoyenne et de prise en charge médicale qu’il ne puisse plus y avoir de bourreau et donc de victime.


Touche Pas Aux Enfants – TOPA[E]!

samedi 11 janvier 2014

«Savez-vous vraiment qui parle avec votre enfant sur internet?»

Alors que va débuter une campagne baptisée «Emoticones» de l’association Innocence en danger sur les dangers pour les enfants des conversations sur internet et dont le slogan est «Savez-vous vraiment qui parle avec votre enfant sur internet?» (voir la campagne d’Innocence en danger), le site internet du Monde nous apprend qu’«Une affaire de pédopornographie à grande échelle agite les Pays-Bas, où un habitant d'Amsterdam, mis en examen il y a six mois pour des faits commis via Internet, aurait, selon le parquet, abusé de quelque 400 mineurs néerlandais et belges. Cinquante-six victimes, âgées de 12 à 14 ans, ont été identifiées jusqu'ici et l'enquête a été étendue à l'Espagne et aux Etats-Unis.»
«L'homme, un employé de banque âgé de 40 ans, utilisait divers pseudonymes lors de séances de chat pour pousser des jeunes à se livrer à des actes sexuels. Il les menaçait ensuite de diffuser ces images auprès de leurs proches ou de leur famille.»
Et le Monde de rappeler que «Ce dossier inquiète d'autant plus l'opinion qu'une autre affaire de grooming, cette prise de contact avec des enfants par un déviant sexuel via Internet, a été mise au jour en 2013. Un habitant de Cuijk, dans la province du Brabant néerlandais, avait approché quelque 300 jeunes filles et, dans son cas, cela se doublait occasionnellement, d'un contact physique avec certains des enfants qu'il avait menacés.»
Si internet est un formidable outil pour tous, il est également, comme tout moyen de communication, porteur de dangers, notamment pour ceux qui n’ont pas le mode d’emploi, ce qui est le cas de nombreux enfants mais aussi d’adolescents dont les parents ne prennent pas le temps de l’explication avant l’utilisation du net, de la discussion à périodes répétées et, dans les cas les plus sensibles, d’un contrôle afin d’éviter le pire.


Touche Pas Aux Enfants – TOPA[E]!

jeudi 9 janvier 2014

Droits de l’homme: tout commence par ceux de l’enfant

Affirmer que les droits de l’homme commencent par ceux de l’enfant semble une contre-vérité puisqu’historiquement c’est bien le contraire qui s’est produit!
Et, encore aujourd’hui, l’enfant a des droits mais qui ne sont généralement exerçables par lui qu’avec l’accord ou l’accompagnement d’un adulte.
Mais, pour en revenir à ces droits fondamentaux qui sont contenus dans la Convention des Droits de l’Enfant, il est évident que, dans le monde du XXI° siècle et pas seulement dans les pays qui ont un niveau de vie élevé, sans droits de l’enfant réels et concrètement appliqués, pas de vraie civilisation humaniste.
De ce point de vue, oui, tout commence par les droits de l’enfant.
Force est de constater que ces droits demeurent souvent de belles paroles.
Ce n’est évidemment pas acceptable et il est nécessaire qu’il y ait une véritable prise de conscience pour que cela change de manière définitive avec ce que nous appelons la mobilisation citoyenne.
Cela n’interdit pas, non plus, de réfléchir à de nouveaux droits qui peuvent être développés pour les enfants et les adolescents.
Ainsi, comme pour les adultes, dans des sociétés qui évoluent sans cesse et dans le cadre du progrès de la vision humaniste, il est possible d’engager cette réflexion à l’instar de Jean-Pierre Rosenczveig, le président du Tribunal pour enfants de Bobigny (Seine-Saint-Denis) et inlassable défenseur de la cause des enfants.
La mission de la société et de la famille est de faire grandir un enfant dans la sécurité et l’amour, en lui permettant d’acquérir le savoir qui fera de lui un individu libre, capable de réaliser ses potentialités.
Mais cette mission est également de lui permettre d’être le plus possible maître de son destin, de décider lui-même ce qui est bon pour lui quand il le peut.
Car un enfant est une personne pas un objet.


Touche Pas Aux Enfants – TOPA[E]!

mercredi 8 janvier 2014

Enfants assassinés et nazisme

Les amoureux de la «quenelle», salut controversé et copyrighté par Dieudonné M’Bala M’Bala, ont peut-être regardé le documentaire diffusé hier soir sur France 2, «Einsatzgruppen: les commandos de la mort».
Si tel n’est pas le cas, nous leur recommandons de le faire.
C’est un documentaire comme tant d’autres sur les atrocités nazies.
Oui, il en existe tant déjà, sans aucune équivoque.
Et celui-ci était aussi saisissant que d’autres avant lui.
Il y avait ces images terribles en particulier celles d’enfants assassinés.
Il y avait ces témoignages ahurissants, non pas des rescapés mais des témoins de ces crimes comme cette femme chargée de nourrir les assassins et qui racontait comme l’un d’entre eux se vantait en rigolant et en se saoulant la gueule d’avoir exécuté une jeune fille de 15 ans après l’avoir violée parce qu’elle avait un «beau cul».
Le problème n’est plus tant que cette «quenelle» soit un salut nazi inversé dès l’origine mais qu’il soit désormais compris comme tel par ceux qui le voient et par certains qui le font en toute connaissance de cause.
Dès lors, pour la mémoire de ces enfants assassinés que l’on humiliait en les obligeant à se mettre nus avant de leur tirer une balle dans la tête, après, souvent, les avoir violés, ceux qui s’adonnent à la quenelle pourraient y renoncer.
Juste par respect pour ces enfants.
Et pour tous les enfants du monde assassinés lâchement.
Pas plus, pas moins.


Touche Pas Aux Enfants – TOPA[E]!

mardi 7 janvier 2014

La cause des enfants, une mobilisation citoyenne de tous les instants

Peu de personnes répondraient aujourd’hui qu’il est acceptable que des enfants soient maltraités, martyrisés, agressés, violés ou tués.
Nos sociétés ont, de ce point de vue, avancé.
Tant mieux.
Cependant, les mots ne suffisent pas (même si signifier les choses est important), il faut des actes.
Et, dans le cas qui nous intéresse, cela passe évidemment par la prévention et la répression mise en place par l’appareil étatique (ainsi que de la coopération internationale).
Surtout, cela passe aussi par une mobilisation citoyenne de tous les instants.
Quand nous disons cela, nous affirmons que ce n’est pas suffisant de s’indigner quand des actes répréhensibles sont commis contre les enfants puis en oubliant, ce n’est pas suffisant de marquer sa sympathie lors de campagnes contre les violences faites aux enfants puis en oubliant, ce n’est pas suffisant de donner simplement de l’argent aux associations qui luttent contre les comportements criminels envers les enfants puis en oubliant.
Non, il faut que tous nous soyons constamment imprégnés de cette nécessité de rendre la société accueillante pour les enfants, il faut constamment que nous soyons capables de nous mobiliser pour dire qu’un enfant maltraité est une ignominie, il faut que nous soyons constamment éveillés.
Evidemment, cela ne veut pas dire que nous devions consacrer tout notre temps à cette lutte contre les violences faites aux enfants.
Ce n’est pas possible et pas nécessaire, d’ailleurs.
Ce qu’il faut, c’est que nous répétions sans cesse, collectivement, qu’une société ne peut se regarder dans le miroir que si elle est respectueuse pour les enfants.
Cela passe par la vigilance afin que la sécurité des enfants soient assurées; cela passe par le rappel à nos dirigeants par des pétitions et des manifestations que nous les tenons comptables de cette sécurité dans leurs responsabilités publiques; cela passe par la participation aux campagnes d’information et de dénonciation sur les violences faites aux enfants.
Avec les nouvelles technologies de l’information à notre rescousse cela prend beaucoup moins de temps que l’on croit.
En revanche, cette mobilisation possède une force, une puissance sans pareilles.
Alors, à force, cette pression citoyenne fera reculer l’indignité subie par les enfants et nous-mêmes, nous serons enfin ces vigies indispensables pour que celle-ci ne puisse se produire parce qu’éveillées.
La cause des enfants ne peut être celle d’une campagne si bien faite soit-elle (voir la campagne d’Innocence en danger) ou d’une année spéciale si remplie soit-elle (voir la demande en ce sens de Valérie Trierweiler), elle doit être une cause mondiale de tous et de tous les jours.


Touche Pas Aux Enfants – TOPA[E]!

lundi 6 janvier 2014

Ne pas oublier, ne jamais oublier

Tous les enfants martyrisés ne doivent jamais être oubliés afin d’honorer constamment leur mémoire de victimes innocentes mais aussi parce qu’ils sont le témoignage implacable que nos sociétés humaines ne sont pas encore parvenues à ce degré de civilisation et de développement suffisant où s’en prendre à un enfant est, au-delà de l’inacceptable et de l’illégal, du domaine de l’inconcevable et de l’inexcusable.
Quand nous apprenons d’un rapport de l’Unicef que des enfants ont été décapités en Centre-Afrique et que nombre d’entre eux sont enrôlés de force dans les bandes armées qui terrorisent le pays, oui, il ne faut pas oublier cet outrage fait à l’enfance, il ne faut jamais l’oublier.
Tout comme les enfants qui meurent sous les bombes et les balles du gouvernement et des terroristes en Syrie.
Tout comme les enfants en train de mourir de malnutrition en Afghanistan.
Tout comme les enfants qui souffrent, partout dans le monde.
A quand ce droit de l’enfant au respect dont Janusz Korczak, le célèbre pédiatre polonais, parlait si bien dans ses écrits pour défendre la cause des enfants?
Pour que ce respect ne soit pas qu’un mot mais une réalité, l’association Touche Pas Aux Enfants est née.
Son but, que ce respect soit l’affaire de tous, que la souffrance de l’enfant ne soit plus tolérée et que, tous, nous gardions les yeux ouverts afin que comme l’affirme le préambule de la Convention des Droits de l’Enfant, «l’enfant, pour l’épanouissement harmonieux de sa personnalité, doit grandir dans le milieu familial, dans un climat de bonheur, d’amour et de compréhension».


Touche Pas Aux Enfants – TOPA[E]!