Les élections européennes approchent et il est important de souligner que, même s’il s’occupe du bien être et de la protection des enfants, le Parlement européen n’a aucun comité, aucune commission qui est dédiée aux cent millions d’enfants qui vivent dans l’Union européenne ou aux droits de l’enfant
En décembre dernier, un «manifeste
des droits de l’enfant» publié par plusieurs organisations de défense des
enfants (Save the Children, Eurochild, SOS Villages d’Enfants, etc.) a été remis à
chaque député européen.
Sur celui-ci, on peut lire que dans l’Union européenne:
«- un enfant sur quatre vit en situation de pauvreté;
- les enfants représentent un quart des demandeurs d’asile
chaque année;
- 250.000 enfants disparaissent chaque année, soit un toutes
les deux minutes;
- 800.000 enfants ont un parent en prison;
- plus d’un million d’enfant vivent dans des institutions de
soins;
- quelques 93 millions d’enfants vivent avec un handicap
modéré ou sévère;
- une femme sur cinq a été sexuellement abusée dans son
enfance».
Des chiffres qui demandent la mise en place d’une vraie
politique de la part du Parlement européen et le manifeste demande que les
prochains élus européens décident de:
«- créer un mécanisme permanent avec une responsabilité claire
pour protéger et promouvoir les droits des enfants dans tous les domaines;
- exercer un vrai contrôle sur le budget de l’Union
européenne pour être sûr que les fonds sont dépensés au meilleur des intérêts
des enfants;
- promouvoir au Parlement européen et auprès des citoyens
européens les droits des enfants et analyser comment les politiques, la
législation et les dépenses de l’Union européenne affectent la vie des enfants
en Europe et dans le monde;
- faire des avancées notables pour engager les enfants dans
les décisions et les évaluations qui les concernent en en faisant la promotion
auprès de leurs électeurs et en Europe et permettre aux enfants d’avoir accès à
une information complète et adaptée à leur âge».
Le manifeste demande également que «Le prochain Parlement
européen tienne les institutions européennes responsables de la bonne mise en œuvre
des obligations légales déjà existantes. Il doit être aussi à l’avant-garde de
la mise en place d’une législation et d’une politique européennes plus avancées
et plus ambitieuses sur les droits des enfants».
En attendant que le Parlement européen mette en place cette
organisation et ces mesures, signalons que le 12 février prochain, l’Unicef et Eurochild lance à Bruxelles
l’opération «
Réaliser les droits des enfants en tout lieu : aller de l’avant avec l’Union
européenne » en présence de Viviane Reding, vice-présidente de la
Commission européenne et Commissaire européen à la Justice, aux Droits fondamentaux
et à la Citoyenneté.
Touche Pas Aux Enfants – TOPA[E]!