«J’ai des droits. J’ai le droit à l’éducation, j’ai le droit de jouer, j’ai le droit de chanter, j’ai le droit de parler, j’ai le droit d’aller au marché, j’ai le droit de m’exprimer.»

Malala Yousufzai

mardi 25 novembre 2025

Et si on s’occupait vraiment des temps de l’enfant


Vient donc de sortir le rapport de la Convention citoyenne sur les temps de l’enfant.

Et les participants de celle-ci émettent des propositions pour un aménagement nécessaire de ces temps après un constat sur l’inadaptation actuel de ceux-ci.

Dire par exemple, que le temps scolaire n’est pas organisé pour le bien-être maximum de l’enfant est une réalité.

Proposer la création d’un grand ministère de l’enfance qui regrouperait tout ce qui concerne cet âge de la vie est une demande de bon sens.

Et l’on pourrait dire la même chose des autres constatations et des solutions à mettre en place.

Le problème est que tout ce qui est dans ce rapport est su depuis des décennies!

Et que, malgré les démarches des professionnels de l’enfance, des enseignants aux médecins en passant par les chercheurs et autres sociologues ainsi que des doléances des parents, rien ne bouge ou presque.

Oui, ce rapport aurait pu être fait à l’identique il y a quarante, trente ou vingt ans.

Ce qui manque, c’est la volonté politique de vraiment s’occuper du problème dont les mesures à prendre pour le résoudre sont transversales et nécessitent un changement radical dans l’organisation de la société.

Il faut aussi s’attaquer à des lobbies dont le poids est le plus souvent bien plus grand que celui du bien-être de l’enfant.

Alors, saluons tout de même ce rapport et souhaitons que, cette fois-ci, ce qu’il préconise sera réellement implémenté.

Mais le doute de l’existence d’une ambition et d’un courage politiques à la hauteur de l’enjeu afin d’imposer ces propositions sont là sachant que tous les nombreux rapports sur le sujet ont rejoint ces fameux et désespérants rayonnages de la défaillance des pouvoirs publics.


jeudi 20 novembre 2025

L’Editorial d’Alexandre Vatimbella. Tous les enfants méritent de grandir en sécurité physique, psychologique et affective


En cette Journée internationale de l’enfance, les constats sont là.

Partout dans le monde l’insécurité autour des enfants augmente.

Que ce soit à Gaza, au Soudan, en Ukraine et ailleurs, des enfants meurent à cause des agissements criminels d’adultes.

Sur la toile, les pédophiles et autres agresseurs ainsi que les harceleurs s’en donnent à cœur-joie quand on voit les millions de signalements à travers le monde dont plus de 150.000 en France en 2024!

Et les passages à l’acte sont nombreux avec une montée des plus inquiétantes des viols de mineurs par des mineurs qui sont souvent influencé par la pornographie qu’ils peuvent consulter en ligne que des adultes plus préoccupés par leur profits que par la cause des enfants leur permettent de regarder…

Oui, les enfants dans les pays développés sont plus en sécurité matériellement parlant et ils ont plus de possibilités de s’épanouir et d’acquérir les savoirs nécessaires pour leur avenir.

Mais les dégâts que nos sociétés causent quotidiennement sont trop souvent passés par pertes et profits alors qu’ils ne sont pas inévitables, bien au contraire.

Cela nécessiterait des politiques en faveur des enfants beaucoup plus ambitieuses en France mais également en Europe et évidemment dans le monde.

Comment comprendre, par exemple, qu’en France il n’y ait pas de ministère de l’enfance obligatoire dans chaque gouvernement?

Et si Emmanuel Macron a fait nombre de choses pour la cause et la protection de l’enfance, son refus de nommer des ministres dédiés n’est pas acceptable.

Aujourd’hui, il existe une haute-commissaire à l’enfance et Sarah El Hairy qui a été nommé à ce poste est proactive ce qui est une bonne chose.

Néanmoins, elle sait comme tous les intervenants qui agissent en faveur de la protection de l’enfance qu’il faudrait des moyens bien plus importants que ceux qui sont alloués à la cause des enfants., surtout une tout autre mobilisation de la société en la matière.

Car, oui, le politique n’est pas assez présent mais c’est surtout, nous, les adultes qui ne sommes pas au rendez-vous de la protection des enfants à tout instant.

Oui, nous nous indignons quand les médias nous révèlent qu’un enfant est maltraité, violé ou assassiné.

Pourtant, que faisons-nous concrètement pour que cela cesse?

Pas grand-chose, en tout cas pas assez au vu de la tâche immense que cela représente.

Sans affirmer que nous sommes complices de l’insécurité qui entoure les enfants, nous sommes néanmoins trop souvent défaillants.

Alexandre Vatimbella 

 



mercredi 5 novembre 2025

Ce que nous dit le scandale des poupées de Shein

 


La découverte par l’administration française de la vente de poupées pédopornographiques par le site internet chinois Shein a créé un émoi fort compréhensible et très salutaire pour la protection des enfants considérés ici comme de simples objets du désir pervertis de pédophiles.

Et si Shein a retiré de la vente en France ces produits scandaleux, ce n’est pas le cas pour d’autres pays et n’est pas la seule entreprise chinoise à les commercialiser.

De quoi se poser des questions sur une supposée erreur ou faille qui est la défense du site.

De quoi également s'inquiéter du statut et de la condition des enfants dans le monde où, l'opposé de ceux qui affirment qu'ils sont des rois et vénérés comme des dieux, ils sont constamment en danger et ne bénéficient pas de la protection dont ils devraient bénéficier.

Vendre de telles poupées mais, plus grave, en fabriquer (sans même parler de ceux qui les achètent) révèlent plus largement une réelle démission de nos sociétés par rapport à ceux qu'elles devraient protéger prioritairement et des pratiques commerciales perverties où tout est bon, même l'ignominie, pour faire des profits.