«J’ai des droits. J’ai le droit à l’éducation, j’ai le droit de jouer, j’ai le droit de chanter, j’ai le droit de parler, j’ai le droit d’aller au marché, j’ai le droit de m’exprimer.»

Malala Yousufzai

jeudi 17 juillet 2025

En Ukraine, à Gaza et ailleurs, qu’est-ce qu’on fait les enfants pour mériter de mourir?

 


Tous les jours des enfants meurent dans des conflits comme en Ukraine, à Gaza et en Israël, au Soudan et ailleurs.

Mais qu’ont-ils fait pour mériter de mourir?

Juste naître?

Habiter au mauvais endroit?

Ne compter que pour du beurre?

Être un moyen de terroriser les populations?

Une dernière explication vient du pire des régimes totalitaires, l’Allemagne nazie: on tirait une balle dans la tête des enfants juifs, on les gazait ou on les jetait vivant dans les fours crématoires parce qu’une fois adultes, ils voudraient sans doute se venger de la Shoah…

C’est ce que firent également les milices et les paramilitaires hutus contre les enfants tutsis en 1994 au Rwanda.

Comment les militaires russes ou israéliens s’arrangent avec leur conscience et légitime la mort des enfants?

On n’a même pas besoin de se le demander pour les terroristes notamment islamistes qui sont généralement des brutes haineux et fanatiques qui tuent tout ce qui bouge sans se préoccuper du sexe et de l’âge de ceux qu’ils éliminent.

Car les enfants ne sont pas des victimes collatérales comme veulent nous le faire croire les armées russe ou israélienne mais bien des cibles parce que dans les lieux bombardés par celles-ci se trouvent inévitablement des enfants.

Et si l’on pouvait reprocher au Hamas de se mêler à la population et aux enfants dans sa guérilla contre l’armée israélienne, ce n’est plus le cas actuellement et rien n’expliquer leurs morts lorsqu’ils vont à un point d’eau ou à la recherche de nourriture.

On n’ose imaginer qu’Israël a repris l’idée des nazis de supprimer de futurs adversaires, même si avec Netanyahu et ses ministres d’extrême-droite rien n’est malheureusement impossible.

Reste que la mort évitable d’un enfant est toujours inacceptable pour ceux qui se disent du côté de l’humanisme ou tout simplement de la civilisation.

Et le jour, très hypothétique, où la guerre respectera l’enfance, l’Humanité aura vraiment fait un pas de géant.

 

 


lundi 23 juin 2025

La convention citoyenne sur le temps de l’enfant débute mais peut-elle changer les choses?


Sous le titre un peu rébarbatif et manquant de clarté, la Convention citoyenne «sur les temps de l’enfant» s’est ouverte.

En fait il s’agit de répondre à la question: «Comment mieux structurer les différents temps de la vie quotidienne des enfants afin qu’ils soient plus favorables à leurs apprentissages, à leur développement et à leur santé?»

Dit de manière commune, il s’agit de parler de la vie quotidienne de l’enfant, de son organisation et des moyens de la rendre la meilleure et la plus sûre possible dans tous les domaines de son existence et assurer son bien-être physique, mental, affectif, social, matériel et cognitif.

Cette vie quotidienne qui est contingente ou parasitée, comme on veut, par celle de la société des grandes personnes qui n’a pas les mêmes problématiques, surtout qui se confronte frontalement au bien-être de l’enfant.

Car le rythme des enfants, notamment ceux concernant leur temps scolaire est une tarte à la crème politique depuis des décennies.

On connait assez bien maintenant quel serait l’emploi du temps le plus bénéfique pour les élèves qui nous est rappelé sans cesse par les spécialistes de la question sans que cela n’est abouti réellement à une remise en question d’une organisation du temps qui leur permettraient de recevoir une transmission du savoir du mieux possible.

Mais cela est dû à une raison simple: ce n’est pas et ça n’a jamais été la priorité du politique mais aussi de la société de s’attaquer sérieusement au problème, trop d’intérêts sont en jeu et se percutent avec le bien-être de l’enfant comme l’organisation du temps de travail des salariés ou le tourisme et plus généralement un monde bâti sur une efficacité loin d’être celle du développement des êtres humains lors des premières années de leur existence.

Dès lors qu’est-ce que peut faire une convention citoyenne sinon de rappeler une situation peu satisfaisante et faire des propositions qui ont déjà été faites à de multiples reprises sans jamais être appliquées ou de manière partielle voire mises en place puis supprimées dans un désordre qui a plus nui à l’enfance qu’autre chose?

Au moins, on peut espérer que cette convention de par la publicité que lui donneront le politique et les médias, permettent une véritable prise de conscience de la population que la société telle qu’elle est organisée n’est pas faite pour l’enfant.

Ensuite, croire que cela peut produire un chambardement positif appartient aux optimistes qui, parfois, ont raison.

 

 


vendredi 20 juin 2025

Quand la mobilisation pour la cause des enfants passe inaperçue

 


Le 24 mai dernier se déroulait la MEJ, la Marche pour l’enfance et la jeunesse, dont c’était la deuxième édition et qui est une manifestation organisée pour que la défense des droits des enfants, pour que la société les protège et les respecte et pour mettre «l’intérêt des mineurs et jeunes majeurs au centre du débat public».

Peu importe qui était à l’initiative de cet évènement et d’autres qui se déroulent tout au long de l’année pour notre propos.

Car, ici, ce que nous voulons dénoncer c’est que cette marche, comme d’autres, sont complètement ignorées par l’ensemble des médias ou presque et ne suscitent guère l’intérêt de la population.

Voilà qui est désolant mais aussi démontre l’hypocrisie de cette société qui affirme que la défense des enfants est la priorité des priorités mais qui ne se mobilise ou fait semblant de se mobiliser que lorsque survient un drame ou la dénonciation de faits, donc qu’il est déjà trop tard.

Parce que la mobilisation pour la cause de l’enfance et de la jeunesse doit être constante et les médias doivent y participer, non pas pour des taux d’audience ou de vente de papiers, mais par devoir citoyen, par devoir de protection, par devoir d’indignation.

La bataille pour le respect de la dignité des enfants est un marqueur de ce que sont nos sociétés, de la réalité de leur combat humaniste.

Force est de constater que, partout dans le monde, c’est la défaillance qui prévaut en la matière.